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/ Département d’histoire de l’art, de cinéma et des médias audiovisuels

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Simon Dor

Doctorat en études cinématographiques (jeu vidéo)

Simon s’intéresse aux aspects historiques et méthodologiques dans l’étude de la jouabilité des jeux vidéo de stratégie en temps réel. Le professeur titulaire Bernard Perron apporte concours et orientation aux travaux du doctorant.

Depuis 15 ans déjà, les Zergs, les Terrans et les Protoss sont bien connus des adeptes de jeux vidéo de stratégie en temps réel. Ils forment les principaux protagonistes de l’univers Starcraft, où les affrontements galactiques sont monnaie courante, au 26e siècle.

Peu connue des profanes, la saga de science-fiction illumine pourtant l’intellect de millions de joueurs sur la planète. Simon Dor est l’un de ceux-là, à cela près qu’il a consacré un mémoire de maîtrise à l’examen du processus cognitif stratégique présent dans le jeu.

« Plusieurs étudient les jeux vidéo avec leurs propres méthodes et leurs propres a priori, et ne voient pas nécessairement l’intérêt de former une discipline singulière pour cet art », observe Simon, qui considère du reste le jeu vidéo comme un champ culturel à part entière.

Pour le boursier FRQSC, l’histoire constitue une pierre d’assise dans l’étude du jeu vidéo, bien que cette spécialité ne soit pas encore pleinement reconnue dans les milieux universitaires.    

« Les chercheurs [qui étudient le jeu vidéo], peu importe leur sphère d’ancrage, ont tout intérêt à connaître son histoire pour mieux étudier aujourd’hui le phénomène, fait-il remarquer. Voilà pourquoi j’ai toujours privilégié une approche fondamentalement médiatique, même si je passe souvent par la psychologie cognitive pour mieux comprendre le fonctionnement du cerveau au moment du jeu. »

Aussi éclairé dans la scénarisation et l’esthétique du jeu vidéo, Simon emprunte une perspective historiographique dans la réalisation de sa thèse. Celle-ci vise à mieux cerner l’évolution de l’expérience ludique des jeux vidéo de stratégie en temps réel, dans une perspective de jouabilité (gameplay), telle qu’elle est procurée aux participants. 

Afin de mener à bien son projet, Simon fait de nouveau équipe avec Bernard Perron, qui avait dirigé son mémoire. « Initialement, j’avais décidé de travailler avec lui avant même d’avoir ciblé précisément une thématique, m’étant d’abord intéressé à ses recherches sur la narration et la cognition. J’ai alors su que je voulais aller dans la même direction, explique-t-il. Je connais son expertise et sa rigueur. Je prends donc chacun de ses conseils au sérieux. »

De la même manière, il estime la richesse des individus qui gravitent au Département, tels les professeurs Dominic Arsenault et Carl Therrien, la pertinence des échanges et le foisonnement idéologique qu’on y retrouve. En témoignent les groupes de recherche, de même que l’équipement et les multiples consoles à disposition au Laboratoire d'enseignement et de recherche du jeu vidéo, qui favorise les apprentissages et les échanges entre étudiants et enseignants.

Membre actif de la communauté scientifique et déjà auteur de plusieurs textes sur le jeu vidéo, Simon ne manque cependant pas de rappeler que le travail de recherche et de réflexion s’accomplit principalement sur une base individuelle.  

Inspiré entre autres par ses charges de cours et le dynamisme des études supérieures, il vise, après avoir déposé sa thèse, une carrière universitaire. « Une fois que l’on maîtrise un sujet, l’enseignement devient un dialogue fructueux avec des gens qui, dans leur processus d’apprentissage, demeurent les premiers intéressés par ce que l’ont fait, y voient une pertinence, et feront circuler le savoir à l’extérieur des murs institutionnels », résume-t-il.

Grâce à ses recherches sur le jeu vidéo, Simon participe déjà à la démocratisation d’un savoir et à l’édification théorique des multiples facettes de cette forme d’art audiovisuelle et contemporaine.